Entre une Mésange Charbonnière (Parus major) et un Vélociraptor il y a davantage de points communs que vous le pensez! À droite la magnifique reconstitution d'un Vélociraptor attaquant un Protocéraptos est l’œuvre du paléo-artiste Peter Schouten!
Qui n’a pas déjà vu ces petits passereaux très communs chez nous? Ils sont si beaux, si mignons et aux petits piaillements si délicats? Je parle bien sûr des Mésanges Charbonnières! Ah ces chères Mésanges Charbonnières, petits passereaux insectivores et granivores, qu’il est toujours agréable d’avoir dans son jardin n'est-il pas? Vous pouvez même leur y installer des nichoirs et avec un peu de chances certains viendront y établir leur nid. Ce qu’en revanche vous ignorez sans doute c’est qu’alors vous accueillerez dans votre propriété des animaux potentiellement sanguinaires, de redoutables prédateurs sans pitié aucune!
Hein quoi? Pourtant on parle bien de Mésanges Charbonnières pas de Pies-grièches adeptes de l’empalement de proies! Hélas la mésange charbonnière elle aussi est capable d’une cruauté et d’une violence propre aux plus redoutables prédateurs! C’est par le paléontologue Darren Naish (d'autres francophones de la toile ici et là ayant cependant déjà noté cela avant moi) que j’ai appris toute la vérité sur nos (pas si) adorables mésanges charbonnières, vérité dont témoigne parfaitement une des victimes de ces mésanges (voir image ci-dessous)!
Qui n’a pas déjà vu ces petits passereaux très communs chez nous? Ils sont si beaux, si mignons et aux petits piaillements si délicats? Je parle bien sûr des Mésanges Charbonnières! Ah ces chères Mésanges Charbonnières, petits passereaux insectivores et granivores, qu’il est toujours agréable d’avoir dans son jardin n'est-il pas? Vous pouvez même leur y installer des nichoirs et avec un peu de chances certains viendront y établir leur nid. Ce qu’en revanche vous ignorez sans doute c’est qu’alors vous accueillerez dans votre propriété des animaux potentiellement sanguinaires, de redoutables prédateurs sans pitié aucune!
Hein quoi? Pourtant on parle bien de Mésanges Charbonnières pas de Pies-grièches adeptes de l’empalement de proies! Hélas la mésange charbonnière elle aussi est capable d’une cruauté et d’une violence propre aux plus redoutables prédateurs! C’est par le paléontologue Darren Naish (d'autres francophones de la toile ici et là ayant cependant déjà noté cela avant moi) que j’ai appris toute la vérité sur nos (pas si) adorables mésanges charbonnières, vérité dont témoigne parfaitement une des victimes de ces mésanges (voir image ci-dessous)!
Chauve-Souris mise à mort et dépecer par des mésanges charbonnières! Notez que ces dernières ont privilégié le cerveau de leur victime!
Ca fout un coup n’est-il pas? Certains pourront me rétorquer «Oui mais peut-être que les mésanges ne font que dépecer des Chauves-Souris déjà mortes ou alors s’attaquent-t-elles qu’à des Chauves-Souris mourantes»! À cela je réponds Que Nenni! L’image ci-dessus provient d’une étude faite par une équipe de chercheurs, Péter Estók et al (2009) [1], dont les membres ont observé et décrit les modes opératoires qu’utilisent les mésanges charbonnières pour traquer les Chauves-Souris dans leurs crevasses avant de froidement tuer ces dernières. Impitoyables nos mésanges semblent exploiter à leur profit les cris émises par les Chauves-Souris lorsque celles-ci se réveillent (même brièvement). Ce qui est autant ironique que tragique étant donné que ces cris semblent avoir d’habitude la fonction inverse, à savoir dissuader et repousser certains prédateurs mammifères des Chauves-Souris. [2] Mais donc loin de dissuader les mésanges, ces cris permette au contraire à ces passereaux assoiffées de sang d’identifier la position exacte de leurs victimes qu’elles n’auront plus ensuite qu’à tuer, dépecer et dévorer avec une préférence pour la cervelle de leurs dites victimes!
Sizerins flammés (Acanthis flammea) tués par des mésanges charbonnières. Plus d'informations sur le blog «Tetrapod Zoology» de Darren Naish.
Mais un avocat zélé de nos mésanges rétorquerait que le comportement prédateur de ces dernières, ne s’exprime que dans des conditions extrêmes à savoir en hiver lorsque le froid et le manque de nourriture se font cruellement sentir! Après tout c'est également dans certaines circonstances particulières, par exemple en cas de sécheresse, que certains «Pinsons de Darwin» pourtant granivores se transforment en véritables vampires, alors bon que des mésanges tuent quand il fait froid avec rien à bouffer d'accord mais cela n'a peut-être lieu que dans des situations exceptionnelles. C’est sans doute en partie vrai, hélas comme le souligne l’étude de Péter Estók et al les mésanges charbonnières n’hésitent pas à mobiliser leur talent de tueuses durant la belle saison, mettant à mort d’autres oiseaux dans le cadre de compétions pour les meilleurs lieux de nidifications! [3] Bien évidemment nous savons déjà tous que certains oiseaux sont de redoutables prédateurs mais que cela vienne de petits passereaux semblant parfaitement inoffensifs cela peut en surprendre plus d'un y compris votre serviteur!
Tueurs à plumes!
Les mésanges charbonnières nous rappellent donc que même les plus petits et apparemment inoffensifs des passereaux, peuvent s’avérer être les plus redoutables des tueurs, mais si vous êtes un lecteur régulier du présent blog, ou simplement un passionné de bio-évolution, cela doit vous rappeler qui étaient les plus proches cousins de nos oiseaux, à savoir les redoutables Deinonychosauriens (aussi appelés communément «raptors»)! À ce titre Darren Naish souligne que les passereaux s’adonnent parfois à de violentes bagarres «à la Vélociraptor».
Mais un avocat zélé de nos mésanges rétorquerait que le comportement prédateur de ces dernières, ne s’exprime que dans des conditions extrêmes à savoir en hiver lorsque le froid et le manque de nourriture se font cruellement sentir! Après tout c'est également dans certaines circonstances particulières, par exemple en cas de sécheresse, que certains «Pinsons de Darwin» pourtant granivores se transforment en véritables vampires, alors bon que des mésanges tuent quand il fait froid avec rien à bouffer d'accord mais cela n'a peut-être lieu que dans des situations exceptionnelles. C’est sans doute en partie vrai, hélas comme le souligne l’étude de Péter Estók et al les mésanges charbonnières n’hésitent pas à mobiliser leur talent de tueuses durant la belle saison, mettant à mort d’autres oiseaux dans le cadre de compétions pour les meilleurs lieux de nidifications! [3] Bien évidemment nous savons déjà tous que certains oiseaux sont de redoutables prédateurs mais que cela vienne de petits passereaux semblant parfaitement inoffensifs cela peut en surprendre plus d'un y compris votre serviteur!
Tueurs à plumes!
Les mésanges charbonnières nous rappellent donc que même les plus petits et apparemment inoffensifs des passereaux, peuvent s’avérer être les plus redoutables des tueurs, mais si vous êtes un lecteur régulier du présent blog, ou simplement un passionné de bio-évolution, cela doit vous rappeler qui étaient les plus proches cousins de nos oiseaux, à savoir les redoutables Deinonychosauriens (aussi appelés communément «raptors»)! À ce titre Darren Naish souligne que les passereaux s’adonnent parfois à de violentes bagarres «à la Vélociraptor».
Mésanges charbonnières en plein combat.
Dit autrement nos amis à plumes même les plus petits, duveteux et si mignons puissent-ils nous paraître, n’en sont pas moins les dignes héritiers des redoutables prédateurs Deinonychosauriens du Mésozoïque! Cela m’amenant à une dernière réflexion, ou plutôt à un coup de gueule! Oui un coup de gueule contre ceux qui prétendent que la présence de plumes chez les dinosaures rendrait ces derniers moins effrayants! Certains pensant réellement qu'un «raptor» recouvert de plumes n'aurait plus grand intérêt car ne ferait plus peur et, comme me l'avait signalé Ethaniel, reviendrait même chez certains à véritablement briser un rêve d'enfance!
Certes ce genre de réactions vis-à-vis des dinosaures à plumes m'amuse, mais parfois comme c'est le cas pour Brian Switek cette hostilité pour ne pas dire mépris à l’encontre des dinosaures à plumes m’agace au plus haut point car pourquoi diable un «raptor» serait-il moins effrayant parce que couvert de plumes? Souvenez-vous des œuvres des mésanges, précédemment citées, mais essayez également de vous représenter, comme l’a dit Brian Switek, un «raptor» en train de laver son plumage du sang de son dernier forfait! Ou mieux encore souvenez-vous des possibles modalités de mise-à-mort qu’impliqueraient (peut-être) les avant-bras emplumés des «raptors». [4]
Petite BD de xkcd comics et reconstitution d'un Deinonychus en pleine capture et mise à mort de sa proie, issue de l'étude de PLoS ONE mentionnés dans la BD ci-dessus! [4]
Et avec ça certains affirment que les plumes rendraient les «raptors» moins effrayant c’est à n’y rien comprendre! Bref pour la justice que nous nous devons de rendre aux dinosaures et plus spécifiquement aux Deinonychosauriens, n’oubliez pas que ces derniers avaient des plumes. Et vu que «Jurassic Park 4» continuera très probablement à nous montrer des «raptors» sans plumes il ne faudra pas compter sur moi pour aller voir ce film qui ne rendra donc nullement justice à ces fascinants dinosaures!*
Et avec ça certains affirment que les plumes rendraient les «raptors» moins effrayant c’est à n’y rien comprendre! Bref pour la justice que nous nous devons de rendre aux dinosaures et plus spécifiquement aux Deinonychosauriens, n’oubliez pas que ces derniers avaient des plumes. Et vu que «Jurassic Park 4» continuera très probablement à nous montrer des «raptors» sans plumes il ne faudra pas compter sur moi pour aller voir ce film qui ne rendra donc nullement justice à ces fascinants dinosaures!*
* Oui je sais que beaucoup justifient cette absence probable de plumes par la contrainte de la «continuité scénaristiques». Pour eux le quatrième opus de la franchise «Jurassic Park» ne peut se permettre de montrer des «raptors» à plumes car ces derniers n'en avaient pas durant les précédents opus de la saga. Mais bon l'intérêt de «Jurassic Park» en 1993, était justement qu'il mettait en scène des dinosaures correspondant aux avancées de la «Renaissance des Dinosaures» (malgré des inexactitudes non-négligeables pour certains dinosaures). Or là le quatrième opus de «Jurassic Park» va probablement assoir son noble postérieur sur deux décennies d'avancées scientifiques pour nous montrer des «raptors» à peau uniformément écailleuse ne correspondant donc nullement à ce que nous savons aujourd'hui de ces animaux et participera donc à diffuser une image fausse de ces fascinants animaux auprès du grand public! Quel gâchis!
Références:
[1] Péter Estók, Sándor Zsebők and Björn M. Siemers (2013), Great tits search for, capture, kill and eat hibernating bats, Biology Letters Royal Society Publishing
[2] K.A.Martin and M.B. Fenton (1978), Possible defensive function for calls given by bats (Myotis lucifugus) arousing from torpor, Canadian Journal of Zoology
[3] Juha Merilä and David A. Wiggins (1995), Competition for Nest Holes Causes Adult Mortality in the Collared Flycatcher, The Condor
[1] Péter Estók, Sándor Zsebők and Björn M. Siemers (2013), Great tits search for, capture, kill and eat hibernating bats, Biology Letters Royal Society Publishing
[2] K.A.Martin and M.B. Fenton (1978), Possible defensive function for calls given by bats (Myotis lucifugus) arousing from torpor, Canadian Journal of Zoology
[3] Juha Merilä and David A. Wiggins (1995), Competition for Nest Holes Causes Adult Mortality in the Collared Flycatcher, The Condor
[4] Denver W. Fowler et al (2011), The Predatory Ecology of Deinonychus and the Origin of Flapping in Birds, PLoS ONE